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L’œuvre de Michel Stefanini est complexe, bien qu’essentiellement monumentale, elle réserve, à qui veut bien se questionner et s’en approcher, une lecture multiple et intime.En effet, si elle emprunte fondamentalement à la sculpture, elle est aussi intimement liée à la peinture, au vitrail, mais aussi, à l’informatique, aux nouvelles technologies et aux matériaux les plus contemporains. De ce fait, elle en devient paradoxale. Pourtant, on passe parmi ces différents états avec une facilité déconcertante.
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Il est un autre aspect de son travail qui n’apparaît pas de prime abord, mais qui en est néanmoins un constituant essentiel, cet élément est le temps… le temps qu’il fait… le temps qui passe… Un travail établi sur la durée, sur l’appropriation du lieu par l’œuvre et de l’œuvre par le lieu. On pourrait penser que ses réalisations sont pudiques, qu’il faut les apprivoiser, elles ne  se dévoilent dans leur plénitude qu’au fil du temps.

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Le liant en est certainement l’écriture, la calligraphie. Mais, à l’image d’un composé, on peut aussi isoler les parties du tout. C’est peut-être pour cette raison que ses réalisations peuvent nous paraître tout à la fois  familières et étrangères.

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Métamorphosant les espaces, capturant la lumière, il rend plausible la juxtaposition de mondes réels et virtuels.
Antinomiques à l’évidence, ses réalisations troublent les certitudes. Le temps en devient l’outil majeur, il en est la toile, le pinceau, la palette. Ses installations n’occupent pas l’espace, elles s’y intègrent comme un élément naturel et définissent une réciprocité… réciprocité contradictoire… le doute subsiste.

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La musique étant dans sa pratique, il était tout naturel qu’elle intègre dans certains cas  ses sculptures, comme la calligraphie ou l’utilisation des hautes technologies entrent et font partie de ses réalisations. Jusqu’ici, il « sculptait » le son par l’empilement de sa propre voix, élément qui s’adressait à elle-même, qui se répondait dans une construction stratifiée ; aujourd’hui, il développe avec Yves Leguennou, informaticien, un outil de conversion pour qu’un langage commun initié par la lumière, la couleur et la calligraphie, se révèle en espace sonore.

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